Effets d’une intervention didactique en mathématiques au préscolaire visant le développement du contrôle inhibiteur sur l’apprentissage de préalables liés à l’arithmétique

Deshaies, I. (2017). Effets d’une intervention didactique en mathématiques au préscolaire visant le développement du contrôle inhibiteur et adaptée au fonctionnement du cerveau sur l’apprentissage de préalables liés à l’arithmétique. (Thèse de doctorat), Université du Québec à Trois-Rivières, Canada. url: http://depot-e.uqtr.ca/8031/ 


RÉSUMÉ : Une visée préventive des difficultés d’apprentissage au préscolaire en mathématique estfort documentée et bien présente dans le contexte scolaire actuel (García Coll et al., 2007; MEQ, 2003). Actuellement, la recherche se soucie de la prévention de cesdites difficultés. En ce sens, les travaux en didactiques des mathématiques combinées à ceux en neurosciences permettent d’envisager l’élaboration d’autres pistes de solutions pour aider ces élèves. À cet égard, la présente étude doctorale, présentée sous forme d'articles, propose de réfléchir sur les prérequis essentiels en mathématiques au préscolaire comme indicateur de réussite scolaire (article 1), puis sur les interventions pédagogiques visant à développer ces prérequis (article 2). Ces analyses permettent de fonder la création et l'expérimentation de deux interventions : la première ciblant le sens des nombres et le lien entre ce sens des nombres et le nombre symbolique et la seconde ciblant le sens desnombres, le lien entre ce sens des nombres et le nombre symbolique et l’inhibition. La création et l'expérimentation de ces deux interventions permettent de répondre à nos deux objectifs de recherche : 1- mesurer l’impact d’une intervention mathématique (sans et avec inhibition) versus un enseignement régulier pour une clientèle préscolaire; et 2- comparer l’impact d’un enseignement par inhibition versus un enseignement sans inhibition. Les données ont été recueillies auprès de 126 élèves d’âge préscolaire issus demilieux socioéconomiques moyens. L’analyse des résultats révèle que les deux interventions ont un effet significatif sur le développement des préalables visés comparativement à un enseignement régulier. De plus, l’intervention avec inhibition a permis de développer davantage le comptage et la conservation du nombre chez les élèves comparativement à un enseignement sans inhibition. L'introduction de cette thèse décrit la problématique générale de la recherche et le contexte théorique qui justifie la création et l'expérimentation d'une intervention destinée à l’enseignement desmathématiques au préscolaire. Le premier chapitre (article 1) est consacré à la recension des plus récentes recherches en lien avec les neurosciences et l’enseignement desmathématiques afin de déterminer quels sont les prérequis essentiels à cet apprentissage. Puis, le deuxième chapitre (article 2), fait état des programmes ou outils d’interventiondisponibles en mathématiques qui traitent d'un ou l’autre des prérequis détaillés dans l’article un. Ce deuxième chapitre se conclut par la pertinence de créer et d'expérimenter une intervention travaillant cesdits prérequis. Dans le troisième chapitre (article 3) nous discutons des résultats de l'expérimentation de ces interventions. Enfin, une discussion générale est proposée, de même que des recommandations pour la pratique enseignante etpour la mise à jour du programme d’enseignement actuellement disponible.